4 workshops
workshop avec Ambroise Tièche
Principes :
Interroger l’intime le privé et le public à partir du vêtement en direction de l’habitat en passant par les usages.
Penser ces interfaces entre le corps et l’extérieur mises en œuvre autant comme des obstacles, principalement au regard, que des manières de révéler, suggérer, mettre en valeur ou a contrario camoufler.
Sont aussi en jeu les questions du déplacement, du nomadisme, de la migration et de la sédentarité.
Il s’agira d’envisager le portable directement au corps, les vêtements techniques, professionnels, les extensions du vêtement que le portatif.
Il s’agira de nourrir la réflexion tant à partir d’expériences d’artistes : Franz Erhard Walther, James Lee Byars, Tracey Emin, Bruno Serralongue, Valie Export…, que de designers : David Greene, Jennie Pineus…, d’auteurs : Robert Louis Stevenson, que de stylistes ou inventeurs : Jennifer Burdet, Léon-Paul Duhamel enpassant par l’univers militaire et des éléments extraits de la culture populaire : Petzi ou les histories de fantômes notamment.
Mises en forme :
La proposition n’est pas spécifique à un médium. Les travaux peuvent être d’ordre sculptural, vestimentaire, pictural, photographique, vidéo, performatif, écrit… Le travail en duo tout à fait envisageable.
workshop avec Diane-Sophie Girin
Je vous propose d’explorer ensemble quelques pistes de réflexion autour des questions post-coloniales telles qu’elles ont été abordées en littérature (Fanon, Chamoiseau), en sciences sociales (Bourdieu, Sayad) et en arts.
La thématique de la violence sera centrale et nous semble particulièrement intéressante dans le contexte actuel. Que nous abordions les épistémicides* ou la question des mouvements de libération ou en encore des tentatives de révolutions nous trouverons de nombreux éléments de compréhension dans les sciences sociales et dans certaines oeuvres d’art contemporain.
La plate-forme definie en tant que “network of relationships, an open form of organizing knowledge; a non-hierarchical model of representation; a compendium of voices, cultural, artistic and knowledge circuits”** nous semble particulièrement adaptée à cette semaine de lectures, de visionnages et de réflexions. Il nous faudra convenir ensemble, en début de semaine, de la forme à donner à nos recherches (publication, exposition, performance, etc.).
Nous nous appuierons principalement sur deux expositions dirigées par Okwui Enwezor : la documenta 11 de 2001 et la Triennale Intense Proximité qui s’est tenue au palais de Tokyo en 2012. Enwezor est également le curateur de la prochaine biennale de Venise, intitulée All the world’s futures qui devrait poursuivre le travail de réflexion qu’il a entrepris depuis une vingtaine d’années autour des processus de “créolisation”***. Le prolongement idéal du workshop serait l’organisation d’un déplacement à Venise au printemps ou à l’été 2015.
Quelques oeuvres au programme:
Frantz Fanon, Les damnés de la terre
Göran Hugo Olsson, Concerning Violence
Nicolas Boone, Hillbrow
Frédérique Lagny, A qui appartiennent les pigeons?
Safia Benhaim, La fièvre
David Yon, La nuit et l’enfant
Djibril Diop Mambéty, Touki Bouki
Bruno Dumont, La vie de Jésus et P’tit Quinquin
Ariella Azoulay, Des photographies immontrables / Différentes façons de ne pas dire déportation
Nassima Guessoum, 10949 femmes
* destruction de connaissances, éliminant toute possibilité de production de nouvelles connaissances à partir de connaissances pré-existantes
** Documenta 11_platform 5, texte d’introduction d’Okwui Enwezor
*** “la créolité c’est “le monde diffracté mais recomposé”, un maelström de signifiés dans un seul signifiant: une Totalité.” Eloge de la Créolité, Chamoiseau, Confiant, Bernabé
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L’esprit électrique
workshop avec Michaël Sellam
L’électricité ne se voit pas, elle se mesure. Quels sont les points de relation entre le médium et le média ? Quelles sont ces voix qui s’adressent à nous ? Si l’émergence de l’électricité a tout changé, la hantise de sa disparition hante notre quotidien. Les EVP (Electronic Voice Phenomena) associent l’expérience technologique et le monde spirituel. Dans le livre “Ravage”, René Barjavel imagine, en 1943, ce qu’il adviendrait d’un monde sans électricité, impossible aujourd’hui à l’ère de l’information et du monde connecté d’imaginer l’absence de la technologie. Autant de paramètres et de questions qui façonnent notre monde et formulent un équilibre étrange dans une zone où l’archéologie sonore rejoint l’aspect fantomatique des machines obsolètes.
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La traduction sonore
workshop avec Sébastien Roux
Je propose aux étudiants de travailler sur le thème de la traduction sonore, procédé qui consiste à utiliser une pièce déjà existante (peinture, roman, film…) comme partition pour une nouvelle œuvre sonore.
Pour cet atelier, les étudiants seront invités à traduire en sons une œuvre visuelle (photo, peinture dessin …), en insistant sur le rapport formel entre original et traduction.
Afin de donner quelques pistes et en guise d’introduction, je leur présenterai des partitions graphiques et leur réalisations sonores.