“Les rues sont nos pinceaux,
les places nos palettes”. (Maïakovski)
“La cité est un discours, et ce discours est véritablement un langage : la ville parle à ses habitants, nous parlons notre ville, la ville où nous nous trouvons, simplement en l’habitant, en la parcourant, en la regardant. Cependant le problème est de faire surgir du stade purement métaphorique une expression comme “langage de la ville”. Il est très facile métaphoriquement de parler du langage de la ville comme on parle du langage du cinéma ou du langage des fleurs. Le vrai saut scientifique sera réalisé lorsqu’on pourra parler du langage de la ville sans métaphore”. Roland Barthes, “Sémiologie et Urbanisme”, in L’aventure sémiologique
La ville sera le commun dénominateur des travaux réalisés cette année au sein du champ matériologie / 3D : la ville comme lieu d’intervention, la ville comme sujet (pictural, photographique, sculptural, conceptuel, filmique, etc.) mais aussi la ville comme système de signes, la ville comme texte.
L’accent sera mis sur la notion d’espace (visuel, sculptural ou sonore) Les question relatives au module en architecture, à l’oeuvre site-specific (qu’il s’agisse de dessin ou d’installation) ou bien à la spatialisation du son dans une perspective sculpturale constitueront le coeur de la problématique de cette année. Il s’agira de réaliser des oeuvres qui interagissent (sémantiquement et structurellement) avec le contexte urbain. A cet effet, Les étudiants travailleront sur des commandes publiques simulées (1 %, mobilier urbain, design sonore, design d’espace, etc.). Il s’agira de s’adapter au texte urbain mais aussi de trouver des moyens de lui répondre.