TIP Typographie/Infographie/Postproduction Bruno VOIDEY*
DSI Dispositif/Spatialisation/Installation Lilian BOURGEAT
REM Regard/Espace/Mesure Evariste RICHER
MOD Musique/Objet/Design Frédéric PINTUS
* Référent de l’Atelier de Recherche
(Images publiques, scénographie urbaine, réseaux sociaux, co-existences des espèces, biodiversité)
A la fin du XIXe siècle, les jardins ouvriers ouvraient des parcelles individuelles, accessibles à tous les publics, qui permettaient de cultiver et de récolter les fruits de son labeur, tout en habitant en appartement. Dorénavant, ils sont jardins familiaux, partagés, collectifs ou communautaires, ils se sont déplacés des zones péri-urbaines pour s’insérer dans les villes. Par ailleurs, chaque année, 70 000 000 de personnes environ dans le monde migrent de la campagne à la ville. La prévision des Nations Unies est que l’année prochaine, le nombre d’habitants des villes sera le même que celui des campagnes. Les jardins ouvriers peuvent être considérés comme l’emblème de ce qui s’est fondé sous le nom “écologie urbaine”, notamment au Québec, et dont la mise au pluriel signifie dans le cadre d’un Champ de Recherche et de Création à e|m|a|fructidor, une ouverture à l’ensemble des problèmes sociaux, économiques, écologiques, politiques, culturels dont il nous faut proposer des solutions par l’art, le design, les médias et les techniques.
Comment envisager une co-existence et les interactions des différents modes de vie et des classes sociales (alternatifs et traditionnels, familles, célibataires et homos, enfants et anciens), mais aussi des espèces végétales et animales, pour que la ville soit un endroit organique qui dans un éco-système avec son environnement dans un développement soutenable.
L’écologie urbaine est avant tout sociale, parce qu’elle est mise en oeuvre par et pour les gens.
Il est de la responsabilité des artistes, des designers (visuels et sonores) de ne plus simplement “ajouter” une nouvelle chose dans l’espace public, qu’il soit urbain ou rural, pour venir l’encombrer, ou se glisser au milieu de la forêt des signes et des aménagements collectifs pour y jouer une nouvelle concurrence. Il faut défricher un espace de réflexion et d’intervention pour tenter de résoudre les problèmes urgents de pollution, de nuisance, tout autant que ceux de la ghettoïsation, ou des co-habitations communautaires.