ECOSOPHIE (Poétique de l’habiter) Hommage à Nicéphore

e|m|a|rencontre

rencontre avec Jean-François Brun
14 octobre 2015 — 18h30 — Auditorium du 7
Entrée Libre

Vase en cire d'abeille-1

ECOSOPHIE 
(Poétique de l’habiter) 
Hommage à Nicéphore 


> Peut-on lever le voile sur ce que désigne — depuis quelques années (1960) — ce nom : écosophie? Quel sens voudrait porter en avant un tel vocable? Quelles attentes (horizon de sens) semblent nourrir ce terme? Peut-il être compris comme le symptôme de ce que son proche (écologie) ne suffit pas? 

L’inflation récente de ce radical éco- (de l’ancien grec oïkos,  souvent traduit par “maison”) qui s’est vu adjoindre une multitude de substantifs, a donné lieu à une série innombrable de néo-syntagmes. Au delà des faits reconnus, cette inscription symptomatique doit nous convaincre de ce que ce terme pointe un (le?) problème majeur de ce temps (la fureur du monde exaspérerait plus que jamais les possibilités d’accomplissement de l’habiter humain).  

L’éco-sophie  (sophia — mot du grec ancien pour dire la sagesse) peut-elle tempérer cet élan, ou s’agit-il d’autre chose — d’un autre commencement ?

Notre situation doit-elle être repensée à nouveaux frais, de fond en comble? 
De ces nouveaux montages de sens qui combinent ce radical, nous ferons cas de quelques uns : éco-technie, éco-féminisme, éco-politique. 

 > Avant cela, un « conte » tentera de ressaisir cet épisode dans lequel nous nous tenons – et, sans doute, dans lequel nous n’avons jamais cessé de nous tenir.  A concevoir l’habiter selon sa double inflexion : habiter (le monde) et  être habité (par des pensées), il se peut que la « photographie » — au sens large —  se puisse comprendre comme une nouvelle façon d’habiter — d’être habité par — la lumière? Est-ce vers cette dernière que nous devons nous tourner pour attendre quelques éclaircissements?  

 > Se peut-il, dans ce même mouvement, que nous puissions commencer de penser autrement l’établissement scolaire (le – ou la? – mode de “l’éco-école” qui touche jusque là l’enseignement primaire, ne semble pas toutefois affecter les méthodes de cette éducation). Nous revient-il d’envisager cette école, et son site, selon ce nouvel envoi — telle une clairière qui saurait se porter à la hauteur de ce temps pour l’ouvrir à sa nouvelle dimension : inaugurer, penser, pratiquer, enseigner une poétique de l’habiter. Faire droit à un autre commencement : relancer l’invention de l’art.

Biographie

Jean‐François Brun est un artiste qui a participé depuis les années 80 à de nombreuses expositions aussi bien en Europe, qu’aux USA, ainsi qu’en Asie. Il a oeuvré au sein de différents collectifs d’artistes (co-fondateur de l’agence “Information Fiction Publicité”) et a pris part à la création de plusieurs lieux alternatifs (New York, Paris). Ses oeuvres sont visibles dans des collections publiques et privées. Lauréat de la Villa Kujoyama (Kyoto, Japon) en 1992, il a effectué depuis de nombreux voyages en Asie où il a conçu, lors de ces séjours jusqu’en 2005 (Inde, Chine, Japon), des oeuvres permanentes pour des sites publics.

Installé maintenant dans le sud-ouest de la France, dont il est originaire, il mène une réflexion et poursuit différentes pratiques regroupées autour ce qu’il nomme une poétique de l’habiter.

Il enseigne actuellement à Ema Fructidor (Chalon sur Saone).