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    VII-1er Cycle DNAP

    5) Déroulé des Cours

    1er Cycle DNAP

    Première Année

    La première année permet à l’étudiant d’aborder les fondamentaux à travers trois ensembles d’unité d’enseignement :

    - UE 1 : Histoire, Culture et Esthétique

    - UE 2 : Initiations techniques

    - UE 3 : Pratiques artistiques, esthétiques.

    Il est proposé à l’étudiant, dès cette première année, une découverte et ouverture sur toutes les disciplines qu’impliquent ces 3 unités de valeur.

    L’étudiant devra se laisser porter par toutes les opportunités qui lui seront offertes.
    L’ensemble des cours dispensés sont obligatoires.
    Ce premier ancrage théorique et technique doit amener l’étudiant :

    - à réfléchir à un cheminement au sein de l’école
    - à s’engager dans le champ de l’ART et à y positionner toutes ses nouvelles manipulations
    - à définir un engagement sincère, emprunt de sagacité, de curiosité et d’ouverture d’esprit.

    Les deux premiers semestres seront divisés comme suit :

    - semestre 1, octobre à mi février, semestre de sensibilisation
    - semestre 2, mi-février à fin juin, semestre de découverte des trois axes de recherche de l’école : Bandes passantes / Corps interactifs / Ecologies urbaines

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    Semestre 1 : Tronc Commun

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    • SIT Sémiologie/Image/Textes Sonia CHEVAL

    OBJECTIFS :

    Appréhender le monde, les objets du monde à travers une pratique sémiotique ou sémiologique. Faire l’effort d’analyser ces objets du monde en vue de développer un regard, un esprit critique et de se débarrasser des idées reçues. Etre sujet. En faisant un pas de côté par rapport à l’Histoire de l’art, à l’Histoire tout court, et en s’appuyant sur l’opportunité unique du musée Nicéphore Niépce et de son conservatoire des technologies de l’image, ce cours fonde une sémiologie des images et des textes.

    CONTENU :

    Nulle détermination préalable de l’objet, autre que sa relation au sujet. Interroger les productions de l’art, là où elles sont déconnectées de la logique du marché, dans les musées (musée Nicéphore Niépce de Chalon notamment). Il ne s’agit pas de faire du commentaire d’images mais de l’analyse sémiologique (d’images) : comment arriver, par déconstruction de l’image, à formuler une ou plusieurs hypothèses de sens sur les oeuvres en jeu. Le cours s’appuie sur les collections d’oeuvres photographiques et monographiques ainsi que sur les expositions temporaires du musée Niépce. Interroger les textes théoriques majeurs portant sur l’image, la technique, la technologie, les techniques de reproduction de l’image, les machines et l’art. Il ne s’agit pas de faire du commentaire de textes, de la paraphrase mais de l’analyse sémiologique (ici de textes) : comment rendre compte, par la structure langagière en place dans chacun de ces textes, de l’éclairage proposé par le ou les auteurs de ces textes. Différents concepts abordés : processus créatif, interprétation, interprétant, poétique de l’oeuvre ouverte, intentions. La confrontation directe avec les oeuvres littéraires et plastiques, par le biais de l’analyse sémiologie et de l’effort d’analyse qui sera demandé à l’étudiant, doit permettre à celui-ci de développer un regard autre, un esprit critique sur sa manière d’appréhender le monde et les objets du monde (oeuvres, images lambda, textes, etc.).

    REFERENCES :

    Walter Benjamin, Sur l’art et la photographie, Carré, 1997.
    Marcel Duchamp, Le Processus créatif, L’Echoppe, 1987.
    Vilèm Flusser, Pour une philosophie de la photographie, Circé, 1996.
    Michel Foucault, les Mots et les choses, Gallimard, 1966.
    Rosalind Krauss, Le Photographiques, Macula, 1990.
    Marie-José Mondzain, Image, icône et économie, Seuil, 1996.

    EVALUATION :

    Examen su table comprenant une analyse d’images, de textes et une question d’ordre théorique.

    AGENDA :

    5H00 / semaine Lundi, groupe entier, 14h00-15h30 Mardi, demi-groupe, binôme avec C. Vageon, 09h00-12h00 Mardi, groupe entier, 14h00-16h00

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    • LA LIGNE Catherine VAGEON

    OBJECTIFS :

    Prendre conscience que le dessin est le pivot de toutes les disciplines formelles, élément indispensable à toute forme de création et de communication. Mettre en évidence un certain nombre de principes rigoureux de représentation liés au dessin, dans des travaux graphiques plus libres et plus instinctifs. Expérimenter divers moyens techniques, découvrir et manipuler de nouveaux outils et supports variés mis à disposition.

    CONTENU :

    Dessin-dessein. Nul dessin dans la nature. Proposition de situations permettant de mettre en application les règles fondamentales du dessin, d’explorer les principes d’observation et de les vérifier. Développement et matérialisation de la créativité par l’analyse de thèmes proposés, les amenant à réfléchir sur les techniques graphiques les plus adaptées.

    Production d’un carnet de bord permettant la visibilité de chaque étape préparatoire, dans l’élaboration du projet : croquis, relevés, analyse documentaire, réflexion, références…

    REFERENCES :

    Dessiner une collection d’art contemporain : œuvres du Fond Régional d’Art Contemporain de Picardie. RMN, Seuil,1994. L’Amour des Images 1, Catalogue d’exposition, Musée de L’Image à Epinal, 2006. Laurent Millet et François Seigneur, La Méthode, Filigranes Editions, 2002. Revue ROVEN. Revue critique sur le dessin contemporain. www.lespressesdureel.com. Kveta Pacovska : Maximum Contrast de Eva Linhart, Minédition, 2008.

    EVALUATION :

    Contrôle continu. Evaluation en fin de semestre avec présentation du carnet de bord. Critères d’Evaluation : réceptivité et investissement. Moyens techniques et intellectuels mis en œuvre. Capacité à tenir à jour et à faire évoluer le carnet de recherche.

    AGENDA :

    3h / semaine Mardi, demi-groupe, binôme avec S. Cheval, 09h00-12h00

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    • LE PIXEL /LE POINT Patricia BADOT

    OBJECTIFS :

    Appréhender les bases fondamentales du graphisme et se sensibiliser aux différents supports et médiums. Observer et comprendre la lettre et l’image, c’est aussi comprendre le design graphique dans son essence. La dimension spatiale autour de problématiques d’identité visuelle et de signalétiques est également prise en compte.

    CONTENU :

    Observer, comprendre la lettre et l’image pour appréhender le design graphique dans son essence. L’étudiant appréhende l’écriture, les signes graphiques qui lui donnent forme et de manière générale l’ensemble des médias. Il est encouragé à s’emparer de la lettre et de l’illustration qu’il devra manier tant dans ses productions graphiques que dans la conception et l’argumentation même de ses projets. Le déroulement des cours se fera sous forme d’exercices et de recherches destinés à aborder les outils numériques liés à la communication visuelle (relation texte-image, cohérence visuelle, rythme-contraste, couleur, web/print, etc.). Les projets pourront se décliner sur de multiples territoires (édition, écran, espace public) et à différentes échelles.

    REFERENCES :

    Lewis Blackwell, Typo du 20e siècle, Flammarion, 2004. Roxane Jubert, Graphisme Typographie Histoire, Flammarion, 2005. Adrian Frutiger, A bâtons rompus, Atelier Perrousseaux, 2001. Umberto Eco, Le signe, 1992.

    Michael Wlassikoff, Histoire du graphisme en France, Carré, 2005. Damien Gauthier, Typographie guide pratique, Pyramid, 2001. Yves Perrousseaux, Histoire de l’écriture typographique, Atelier Perrousseaux, 2005.

    EVALUATION :

    Contrôle continu et contrôle en fin de semestre. Plusieurs rendus courts. Assiduité et participation. Implication, investissement personnel, analyse, respect des consignes données, qualité des travaux et pertinence à répondre aux demandes. Autonomie, capacité à explorer, manipuler et valoriser sa démarche et ses propositions.

    AGENDA :

    3h / semaine Mardi, demi-groupe, 09h00-12h00 Mardi après-midi, en suivi sur Cours de S. Cheval

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    • LA TACHE Christine VADROT

    OBJECTIFS :

    Explorer et agir avec la couleur en développant un regard et une réflexion sur le champ du visible (objet, œil, lumière). Développer parallèlement un sens critique dans la façon dont la couleur influence notre comportement et de faire l’expérience de sa dimension émotionnelle, affective et sensible.

    CONTENU :

    Initiation aux moyens picturaux. Un exposé théorique au début de chaque cours est illustré par des exemples et suivi d’exercices chromatiques, collectifs ou individuels (peinture, photographie, matériaux, langage, son,) qui interrogent, stimulent et développent la perception visuelle et la force signifiante de la couleur.

    REFERENCES :

    Françoise Roy-Gerbaud, La musique comme art total au XXe siècle, L’Harmattan, 2009. Georges Didi Huberman, L’homme qui marchait dans la couleur, Minuit, 2001. Michel Pastoureau, Le petit livre des couleurs, Points, 200

    0. Johannes Itten, L’Art de la couleur, Dessain & Tolra, 1983. Walter Benjamin, L’oeuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, Allia, 2005.

    EVALUATION :

    Contrôle continu et contrôle en fin de semestre avec présentation du carnet de bord.

    AGENDA :

    3h / semaine Vendredi, demi-groupe, 09h00-12h00

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    LA LANGUE 1 Allison REED
    LA LANGUE 2 Sara LORD

    OBJECTIFS :

    Identifier et maîtriser les rhétoriques en anglais, les styles de langage (poétique, narratif, cartel, technique, imaginatif, entretien, analyse, critique, etc.). Développer le vocabulaire technique nécessaire pour s’exprimer dans les champs de création. Structurer les textes en lien avec les projets artistiques. S’exprimer et communiquer oralement sur le déroulement de l’aboutissement de projets. Expérimenter les possibilités créatives des liens entre texte (sonore et/ou écriture) et images. Prendre conscience de l’importance de l’anglais dans la communication entre artiste et centres de création internationaux.

    REFERENCES  :

    Propedeutica, how english works, Owford, 1997

    EVALUATION :

    La rédaction de textes en anglais se fera dès la première année et l’étudiant sera évalué de manière continue au fur et à mesure de leurs projets. Assiduité, participation active, contrôle continu, test à chaque fin de semestre.

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    • Photolab/Grapholab Ludovic LABOURE

    Photolab : Pratique Technique de la photographie numérique

    OBJECTIFS :

    Compréhension et bonne pratique du flux de production photographique numérique. De la prise de vue au tirage en passant par l’archivage. Acquisition des fondamentaux techniques et des principes optiques de base afin que l’étudiant acquière les connaissances minimum nécessaires à son autonomie. Savoir utiliser un studio photo (et en tirer le meilleur partie) Autonomie face aux techniques de base de la prise de vue.

    CONTENU :

    Présentation des différents outils (boitiers, objectifs, logiciels, éclairages, etc.) couplé à une application pratique par la manipulation de boitiers numériques réflex au cours d’exercices en studio. Suivi d’une phase de développement numérique permettant d’aborder les problématiques postprise de vue et les contraintes des tirages. Parallèlement seront traité les questions de l’entretien du matériel et la responsabilité individuelle envers le matériel mis à disposition des étudiants. Les questions d’archivage informatique et de droit à l’image seront également abordées au cours de différentes séances.

    Grapholab : Pratique des outils de production graphique numérique pour l’impression et le web

    OBJECTIFS :

    Appréhender l’outil informatique dans la pratique relative aux expériences traversé durant le cursus et dans les productions des étudiants et des artistes. Acquérir les fonctionnalités/mécanismes de base des différents logiciels de production graphique et des systèmes d’exploitation. Connaitre les contraintes et enjeux de l’image numérique pour l’impression et le web.

    CONTENU :

    Présentation des logiciels de production graphique puis manipulation à travers différents Ateliers/travaux pratiques afin que l’étudiant acquière les bases nécessaires à ses productions et leur viabilité. Compréhension de ce qu’est une image numérique et de ses différents usages, ainsi que des principes de base de la colorimétrie. Les problématiques et les enjeux du web, ainsi que la diffusion d’images par son biais, seront abordés parallèlement. A l’issue de ce labo un carnet de recherche virtuel sera mis en place par chaque étudiant par l’intermédiaire d’outils web accessibles.

    EVALUATION :

    Assiduité – Contrôle continu

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    • Vidéolab/Audiolab Jérémy LEDDA

    Vidéolab : Pratique technique de la vidéo numérique

    OBJECTIFS :

    Appréhender les outils de captation vidéo et de diffusion. Acquisition des fondamentaux techniques de captation et de montage vidéo afin que l’étudiant acquière les connaissances minimum nécessaires à son autonomie.

    CONTENU :

    Présentation du matériel vidéo et des logiciels nécessaires à la post-production, couplé à une mise en pratique à travers différents exercices permettant d’aborder l’intégralité du flux de production vidéo et ses problématiques. Approche des notions de cadrage, des différents formats vidéo, des principes de base du montage, du stockage, de la colorimétrie, etc.

    Audiolab : Pratique technique de la création sonore

    OBJECTIFS :

    Appréhender les outils de captation audio et de diffusions. Acquisition des fondamentaux techniques de captation audio et de création sonore afin que l’étudiant acquière les connaissances minimum nécessaires à son autonomie. Savoir utiliser un studio audio.

    CONTENU :

    Présentation du matériel audio et des logiciels nécessaires à l’arrangement ou à la création sonore, couplé à une mise en pratique à travers différents exercices permettant d’aborder l’intégralité du flux de production audio et ses problématiques. Compréhension de ce qu’est un son et son principe physique de base.

    EVALUATION :

    Assiduité – Contrôle continu

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    • Métal/Bois Jean-Luc LUCQUIN

    OBJECTIFS :

    Il s’agit de faire découvrir aux étudiants l’univers d’un atelier de travail, lieu de la matérialisation de leur créativité, le passage de l’idée vers l’objet. (La concrétisation) Répondre aux règles de sécurité dans un atelier Aperçu, appréhension des différents matériaux au service de la création, Acquisition des compétences et autonomie dans la réalisation des projets.

    CONTENU :

    Présentation des règles de sécurité et d’hygiène nécessaires au bon fonctionnement de l’atelier (tenue, port de gants, lunettes …). Découverte des différents matériaux au service de leurs créations (bois, métal, matériaux composites, plâtres, résines, silicone, polystyrène, plexiglas…)

    Apprentissage des techniques de moulage, de peinture, de serrurerie, de soudure (à l’arc, TIG, MIG, à acétylène) de menuiserie, …. Initiation, familiarisation aux différents outils mis à disposition, à l’outillage à main ou électro-portatif (visseuse, perceuse, scie sauteuse, ponceuse, grignoteuse métal, cloueur, agrafeuse pneumatique…..) Appréhension (utilisation) des machines stationnaires (scie à bois, scie à ruban pour métaux, cintreuse, plieuse, cisailles, poste à souder, fil chaud ….)

    L’ensemble de ces enseignements devant permettre aux étudiants d’acquérir les compétences et savoir-faire nécessaires de la conception à l’accomplissement, de leurs projets.

    EVALUATION

    Assiduité – Contrôle continu

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    Semestre 2 : Découverte des Ateliers de Recherche

    A la fin du premier semestre, les étudiant(e)s ont le choix entre les 3 Ateliers de Recherche :

    -Bandes Passantes -Corps Interactifs -Ecologies Urbaines mais les étudiants bénéficient toujours de suivi pédagogique personnalisé avec leurs enseignants du premier semestre.

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    Ils suivent également des cours transversaux :

    Histoire de l’Art/Ecriture/Théorie Introduction à la Sociologie de l’Art Anglais

    Ainsi que des conférences communes, des workshops et des voyages.

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    Deuxième et Troisième Années

    Les étudiants sont entièrement intégrés dans l’Atelier de recherche de leur choix

    -Atelier de recherche Bandes Passantes


    MSM Musique/Son/Multimédia Jacques VANNET*
    DAC Digital/Art/Cinéma Armèle PORTELLI
    CED Cinéma/Exhibition/Durée Pascal MIESZALA

    • MSM Musique/Son/Multimédia Jacques VANNET

    OBJECTIFS :

    Découverte de l’univers sonore, apprentissage des outils impliqués dans le cadre d’une production sonore. Créer la bande-son d’un court métrage (les dialogues, les effets, le design sonore, la musique). Exploration des usages du son au sein des pratiques artistiques contemporaines : découverte de l’art sonore. Création sonore. Musique pour le film et la vidéo. Environnements sonores, musique électroacoustique. Mettre en place une réflexion critique autour de l’univers sonore. Composition musicale assistée par ordinateur. Musique et calcul. Création sonore avec le logiciel Reason Apprentissage de la synthèse sonore avec le logiciel Max/Msp. Cours sur l’Art Sonore au XXème siècle.

    CONTENU :

    Enregistrement avec micro, le sampling, les différents formats audio, le montage et le mixage avec le logiciel ProTools. Création, édition et mixage de bande-son pour le cinéma avec ProTools. Cours théoriques sur les usages du son et de la musique au cinéma Utilisation de sons électro-acoustiques, inventer des règles de production dans le cadre de pièces dans le champ de l’art contemporain. Réalisation d’applications mettant en œuvre les principes de la musique générative. Réalisation de pièces d’art sonore.

    EVALUATION :

    Compréhension des enjeux du son dans l’art, engagement et motivation. Compréhension et utilisation des outils et techniques impliqués dans le cadre d’une production cinématographique. Maitrise des outils et techniques impliqués, Méthodologie et créativité. Réflexion personnelle.

    • DAC Digital/Art/Cinéma Armèle PORTELLI

    Ce cours pose la question de l’image mouvante, en mettant en parallèle les principes du cinéma et les enjeux de la vidéo, en élargissant son champ d’usage et d’application à tous les nouveaux médias qui l’emploient et qui envahissent notre quotidien (de la salle de projection au téléphone portable, en passant par le black cube et la chatroom). L’image mobile peut être une image animée, et peut ainsi impliquer un autre processus que celui de la caméra… Les étudiant(e)s y apprennent à réaliser une vidéo, de la prise de vue au montage, mais aussi à utiliser d’autres applications pour parvenir à une fiction ou à une réappropriation des formats précités.

    OBJECTIFS :

    Sensibilisation et initiation à la pratique vidéo. Comprendre les influences réciproques entre le cinéma et la création vidéo par le jeu du remake, par l’apprentissage de la caméra et du point de vue. Mises en application des outils de création vidéographique en insistant particulièrement sur l’interaction image et son et la narration vidéographique en faisant un parallèle avec la production cinématographique. La vidéo à l’heure des nouvelles technologies de diffusion. La téléphonie mobile, les PDA, internet, etc. Mises en situation, notion d’exposition mobile. interrogation sur la notion d’installation vidéo et l’interactivité Travail autour le l’installation vidéo interactive, le live cinéma. Mettre en place une réflexion critique autour de la production vidéographique. Réflexion autour du cinéma algorythmique, la vidéo générative.

    CONTENU :

    Appropriation des outils de réalisation. Notion de cadrage, d’échelle de plan. Le modelage du temps, le montage. Les moyens de diffusion. Guider l’étudiant dans la notion de choix de la représentation plastique finale. Quel est son but et pourquoi faire ce choix? Réflexion sur les moyens de diffusions actuelles. Changent-ils les règles et les principes de prises de vue établis ? Réalisation de vidéos en vue de diffusions sur des supports mobiles, en vue d’installations interactives ou non.

    EVALUATION :

    Se poser la question de l’image mouvement, en réalisant le remake d’une séquence de film. Engagement et motivation. Compréhension et utilisation des outils et techniques impliqués dans le cadre d’une production vidéographique. Implication de l’étudiant. Aptitudes techniques. Formulation des projets.

    • CED Cinéma/Exhibition/Durée Pascal MIESZALA

    OBJECTIFS :

    Approche de la genèse du cinéma : de la décomposition du mouvement au cinématographe. Cinéma : la narration.

    Cinéma : le plan et l’expérience spatiale. Cinéma : le montage et l’expérience temporelle. Cinéma : filmer le réel. Élaboration d’un discours et d’une approche artistique du langage cinématographique. Approche du concept de cinéma élargi : live cinéma, performance cinéma. Sensibilisation aux nouveaux rapports à l’image (internet, écrans mobiles…).

    CONTENU :

    Remise dans le contexte social, artistique et technique du cinéma pré-sonore. Approche artistique des travaux de E. Muybrige et E.J Marey. Travaux pratiques autour de l’image fixe. Sensibilisation à l’écriture scénaristique : pourquoi raconter une histoire ? Notion de dramaturgie : les règles d’Aristote. Cours théorique sur l’histoire de la narration. Les genres et leurs codes. Exploration esthétique de l’image (cadre / profondeur), du plan (grosseurs, angles, composition / mouvements de caméras / lumière & couleur). Conception d’un film autour de la relation lumière-son. Enjeux de l’écriture du montage. Rappel théorique des règles de montage. Travaux pratiques : perturbations des repères spatio-temporels. Utilisation spécifique de la boucle visuelle et du ralenti. Sensibilisation au concept de documentaire de création. Réel et point de vue subjectif. Travaux pratiques : approches artistiques d’images liées au monde du travail, d’images d’archives, de films amateurs, etc…

    EVALUATION :

    Aptitude à appréhender les divers enjeux de l’invention du cinéma. Aptitude à l’écriture d’une très courte fiction, à traduire des idées en situation de tournage. Maîtrise du logiciel de montage Final Cut. Mise en œuvre d’un dispositif technique au service d’un discours original.

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    -Atelier de recherche Corps Intéractifs


    AIR Action/Interaction/Réception  Armando MENICACCI*
    PEI Pratiques expérimentales de l’image Olivier PERRIQUET
    NMP New Média and Performance Jamie JEWETT

    • AIR Action/Interaction/Réception  Armando MENICACCI*

    OBJECTIF :

    Petit panorama historique esthétique et initiation aux pratiques des relations entre la performance et les nouveaux médias. Premières approches de travail corporel. Approche de la prise de vue, montage du montage vidéo, de la prise et du traitement du son. Apprentissage de la programmation sous Isadora et étude de Ableton Live. Réalisation d’un prototype d’environnement interactif. Poursuite et approfondissement de travail corporel. Travail commun de réalisation d’une installation interactive sonore avec de multiprojection à grande échelle. Travail physique. Approfondissement des compétences esthétiques et techniques de programmation interactive dans de multiples environnements Réalisation d’une performance ou d’une installation performative. Générativité et algorithmique. Application mobiles, dispositifs embarqués et ubiquitaires.

    CONTENU :

    Penser le corps dans la performance, la danse, le théâtre, l’installation et l’interactivité. Survols des plateformes de programmation d’interactivité. Et initiation à la programmation d’environnements interactifs sous Isadora 1.3 Initiation au travail de conscience corporelle. Conception et préparation des médias en vue de la création d’un projet interactif individuel : réalisation d’un prototype. Poursuite et approfondissement de travail corporel. Travail de la lumière. Maîtrise des capteurs, video tracking et intégration des protocoles de communication OSC, MIDI, TUIO, DMX, HID pour les surfaces de contrôle. Etude des effecteurs, servomoteurs et moteurs pas à pas. Etude des environnements alternatifs de programmation. Arduino, Processing, Pure Data, Open Frameworks. HTML 5. Et lien fort avec les esthétiques actuelles et l’histoire des arts plastiques. Soutien et encouragement des projets personnels des étudiants (interdisciplinaire et mixte ou web, performance, installation, danse). Approfondissement du travail corporel sur la présence. Approfondissement du travail vidéo. Approfondissement de l’approche plastique de la composition sonore.

    EVALUATION :

    Contrôle continu et évaluation du travail présenté, des évolutions de l’étudiant ainsi que des compétences acquises. Maitrise des outils et techniques impliqués, Méthodologie et créativité. Réflexion personnelle autour de la formulation d’une poétique individuelle.

    • PEI Pratiques expérimentales de l’image Olivier PERRIQUET

    OBJECTIFS :

    Penser les images en rapport avec leur physicalité et celle des spectateurs, comment images et corps interagissent dans l’espace. Murir un projet personnel, trouver ses propres moyens d’expression, combiner les techniques et les paradigmes, développer des pratiques collaboratives, mettre l’accent sur le développement d’une pratique de recherche.

    CONTENU :

    Approche pratique au croisement du cinéma expérimental, du cinéma élargi et des arts numériques avec un souci de marier à la fois des techniques traditionnelles et des techniques plus contemporaines. Introduction aux rapports entre arts et sciences, notions en sciences cognitives et intelligence artificielle. L’atelier est allégement trans-disciplinaire : nous croisons des langages et modes opératoires variés, faisant référence autant aux arts qu’aux sciences, à leur histoire, en la mettant en perspective des esthétiques actuelles et des découvertes scientifiques de notre époque. Techniques traditionnelles de l’image (dessin, photographie, cinéma, vidéo) -Environnements de programmation dédiés à la création numérique et interactive -Introduction à la programmation sous processing, «physical computing » (prototypage, interfaces, capteurs…), sous arduino, scripting sous linux.

    EVALUATION :

    Contrôle continu et évaluation du travail présenté, des évolutions de l’étudiant ainsi que des compétences acquises. Maitrise des outils et techniques impliqués, Méthodologie et créativité.

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    -Atelier de recherche Ecologies Urbaines

    REM Regard/Espace/Mesure Evariste RICHER
    TIP Typographie/Infographie/Postproduction Bruno VOIDEY*
    DSI Dispositif/Spatialisation/Installation Lilian BOURGEAT
    MOD Musique/Objet/Design Frédéric PINTUS

    • REM Regard/Espace/Mesure Evariste RICHER

    OBJECTIFS :

    Sensibilisation à l’art contemporain. Jalonner son champ de références et d’expériences dans la vie. Définir ses sujets d’exploration. Dialoguer avec l’histoire de l’art. Epuiser ses sujets. Apprendre à regarder. Apprendre à faire. Apprendre à apprendre. Apprendre à faire voir. Apprendre à faire comprendre. Accompagnement au diplôme. CONTENU : Répondre à différents sujets imposés par l’expérimentation et l’exploration de nouveaux territoires. Recherches, lectures et visionnement de films prolongeant les expériences artistiques de chacun. Se nourrir de la culture partout autour de soi. Voyages et Visites d’expositions. Constitution d’un atlas d’images de références et sédimentation d’archives. Confrontation et échange du collectif autour des travaux de chaque étudiant.

    EVALUATION :

    Mesurer la réactivité et la créativité. Mesurer la curiosité et la capacité de questionnement Mesurer la formulation de ses idées par la parole et les actes dans la confrontation aux autres Mesurer l’esprit critique qui s’aiguise et la culture générale qui se sédimente.

    TIP Typographie/Infographie/Postproduction Bruno VOIDEY

    CONTENU :

    Conception et créations d’objets et d’images que l’étudiant connaît de prêt ou de loin. Sur la base de rendu collectif l’étudiant exposera son travail :
    - Maquette de livre, affiches, logotype, croquis d’étude, plan à l’échelle…
    - Mise en avant des trois étapes nécessaire à l’élaboration d’un document « numérique ».
    Acquisition (scanérisation, photogravure, photo numérique…)
    Transformation (colorimétrie, retouche, photomontage…)
    Reproduction (tirage, impression, web…)
    - Logiciels étudié : (photoshop, illustrator, inDesign…) En relation avec le travail de différents artistes, réalisation d’une série de photographies qui prendront forme dans un livre dont l’étudiant aura créé préalablement la maquette. L’étudiant sera tour à tour concepteur, graphiste, éditeur… Réalisation d’une édition qui regroupera les différents travaux mis en oeuvre avec répartition des postes nécessaire à la finalisation du projet.
    - Photographie des oeuvres
    - Retouche d’image
    - Mise en page
    - Rédactionnel (en partenariat avec le cours de HED)
    Étude des différents systèmes d’impression et des normes environnementales… Calibration des différents maillons que sont l’écran, l’imprimante. 68 Modélisation d’un projet volume autour d’un sujet développé en partenariat avec l’atelier VSU.
    - Processus de fabrication
    - Logiciels étudié : (photoshop, illustrator, inDesign, Sketchup…)

    EVALUATION :

    Qualités des réponses aux sujets donnés (recherches, pertinences, originalité…). Pertinence du travail rendu et des moyens mis en oeuvre. Un travail de recherches est demandé à l’étudiant lors de ces ateliers. Un dossier de travail / recherche accompagnera le rendu lors du bilan.

    • DSI Dispositif / Spatialisation / Installation Lilian BOURGEAT

    OBJECTIFS :

    Appréhender la sculpture sous toutes ses formes. Développer une méthodologie de travail; Observation, Analyse, réalisation. Manipulation de l’objet, modifier sa forme, manipuler son sens, exprimer ses différents choix en groupe. Appréhender un espace dans sa globalité, impliquant des objets, des circulations, des modes de lecture et de perception. Ils seront abordés ici au travers des propositions variées et de techniques de constructions plurielles. Questionnement sur l’exposition : l’installation, la scénographie. Réflexion sur l’espace privé et public avec une approche transdisciplinaire des différentes techniques et média. Acquérir et posséder les outils analytiques, théoriques, qui lui permettront de développer un travail personnel et singulier. Inscription de sa démarche dans le champ de l’art.

    CONTENU :

    Fabriquer, manipuler le sens des formes. Création de dispositif interactif, d’objet…mettant en scène le spectateur. Inscription d’une construction dans l’espace public. Notion élargie de la sculpture, Conception et élaboration. Travaille en groupe, présentation, accrochage. Confrontation de projets à l’extérieur. Développer et finaliser un travail engagé, singulier, mettant en perspective le projet personnel.

    EVALUATION :

    Compréhension engagement et motivation. Autonomie de l’étudiant.

    • MOD Musique/Objet/Design Frédéric PINTUS

    OBJECTIFS :

    Découverte de l’atelier de fabrication : les machines et leurs possibilités. Moulage plâtre/résine Nommer les choses Définir l’Art. A qui en parler, comment en parler, et de Quoi parler. Définir une cible. Découverte du studio son : les machines et leurs possibilités. Le son comme objet. Utilisation des compétences et sous-traitance interne à l’école. Organisation d’un espace de monstration dans un volume donné. Confrontation du travail à celui des autres. Développer l’aspect théorique et conceptuel.

    CONTENU :

    Design Produit: création d’une maquette de radio de salle de bain (composée d’au moins 2 éléments moulés). Design Graphique : création de l’identité visuelle d’une radio dédiée à l’Art. Design Sonore : création de l’habillage d’une radio, jingles, génériques, ambiance. Design d’Espace : création d’un show-room montrant les radios réalisées. 70 Le Display. La mise en espace. Etablir une grille type d’une station de radio dédiée à l’Art : ligne éditoriale et contenu. Constitution d’un fond de 500 musiques à y être diffusées.

    EVALUATION :

    Intégration d’une dimension poétique, politique ou artistique Originalité et faisabilité.

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    - Enseignements Théoriques

    HET Histoire de l’Art/Ecriture /Théorie Nicolas EXERTIER

    Dema 2 (Bande Passante) : Une histoire transversale des arts expérimentaux (arts plastiques / littérature / cinéma / son) pour Bande Passante Nous retracerons la genèse du concept d’art expérimental. Nous appellerons art expérimental tout art qui cherche à élargir le champ de l’art via des oeuvres qui mettent à l’épreuve (empiriquement) des médiums, des concepts, ou des modes opératoires non-validés par les pratiques artistiques dominantes. Ou, bien, autre définition possible: tout art qui cherche à déconstruire, à analyser, à démonter les rouages d’un art ou d’un médium dominant. Pour préciser notre définition, nous prendrons appui sur des exemples précis empruntés au cinéma lettriste et situationniste, au cinéma underground américain (Warhol, Brakhage, Mekas) à la musique acousmatique et à la Noise, au cinéma, aux happenings, au Body Art, et parfois plus largement à un art qui refuse d’être de l’art. Chaque séance sera ponctuée par de l’actualité artistique.

    Contenu : le cinéma expérimental (Warhol, Brakhage, Mekas). La musique expérimentale et l’intégration du bruit de Luigi Russolo à Merzbow). Les expériences littéraires-limites (William Burroughs et le cut up, Denis Roche et les Flashes signifères limites) + actualité artistique.

    Dema 2 (Ecologie urbaine) :

    Art contextuel
    “Les sociétés anciennes sont des sociétés du stationnement habitable. Les sociétés qui commencent seront celles de la circulation habitable”. Paul Virilio

    Stratégie urbaine : L’atelier matériologie / 3D prolonge sa recherche sur les possibles interconnexions de l’art avec la ville. Il s’agira essentiellement d’art contextuel ; un art qui, dans la continuité de la définition qu’en proposent Jan Swidzinski puis Paul Ardenne, se tient en marge des médiums classiques ainsi que des espaces institutionnels. L’art in situ, la performance, la création de situations ou d’objets en mouvement, le design sonore de la ville du futur sont parmi d’autres les moyens que nous solliciterons. Tout arrive désormais à domicile via le net sans qu’il soit nécessaire de sortir et l’on doit bien reconnaître que les médias audiovisuels (qualifiés à juste titre de «véhicules statiques» par Paul Virilio) font toujours davantage office de «substituts à nos déplacements physiques». Une menace semble ainsi peser à court terme sur la vie de tous: «l’inertie domiciliaire». Et cela d’autant plus que nos appartements seront sans doute toujours plus encombrés par des accessoires nous permettant de faire du surplace: le home-trainer, les installations domotiques, les télécommandes à fonctions multiples, etc. L’immobilité nous guette. C’est pourquoi nous nous concentrerons cette année sur l’idée de la mobilité en art, l’idée d’une oeuvre en mouvement, voire même l’idée du nomadisme envisagé comme pratique artistique. Idéalement, le principe d’exposition statique se verra “remplacé par ceux, autrement plus délicats à définir, d’exposition-fuite, exposition-tracé, exposition-sillage ou expositions-reflux”. (Ardenne). L’accompagnement théorique de cet atelier sera centré sur la notion de mobilité. Qu’il s’agisse de la marche en tant que procédure créatrice (“No walk, no work” dit Hamish Fulton), d’actions se déployant dans le temps et l’espace ou d’objets mobiles. Nous essayerons de préciser comment s’est opéré un glissement de la vitesse fantasmée / représentée par les futuristes à la mobilité réelle de l’oeuvre d’art. Les textes de Paul Virilio constitueront un repère. Parmi les oeuvres mobiles qui nous serviront de points d’appui, citons parmi une multitude d’exemples possibles :

    - La B-Car de Chris Burden, véhicule léger à quatre roues qui peut « voyager 100 milles par heure et réaliser 100 milles par gallon »
    - Le Pentacycle de Vincent Lamouroux véhicule-objet permettant de voyager exclusivement sur le monorail de l’Aérotrain (près d’Orléans) conçu par l’ingénieur Bertin dans les années
    - Les Machines à lire et plus spécifiquement les Trotteuses de Patrick Corillon présentées à la Ferme du Buisson en 2001.
    - Toutes les oeuvres de Simon Starling concernant la mobilité. Voir par exemple “Kakteenhaus Cactus House, 2002″
    - La Machine à Bondir d’Olivier Caban
    - Les Armoires-Bateaux d’Olivier Tourenc
    -Les dispositifs aérotechniques de Panamarenko.
    - Les aérofiats d’Alain Bublex,
    - Les Outils de travail passifs d’Antal Lakner, etc. En ce qui concerne, les formes marchées de l’art, nous envisagerons :
    - les “Visites” des dadaïstes parisiens :
    - la dérive situationniste et la Psychogéographie -Une multitude d’oeuvres associées à l’art conceptuel, au Land Art ou au Body Art impliquant la marche.

    (Douglas Huebler / Vito Acconci / Adrian Piper / Valie Export, (Aus Der Mappe der Hundikteit (1968)) / Orlan, (Marche au ralenti, Saint-Etienne, 1964-1965), etc.
    Nous accorderons également une place de première importance aux pratiques contemporaines impliquant le déplacement : Francis Alÿs, Stalker, Jean-Christophe Norman, etc.
    Pour reprendre les mots de Thierry Davila, “les marcheurs actuels ne sont [...] pas sans histoire. Ils transforment cet héritage pour l’amener ailleurs, c’est-à-dire vers des pratiques plus largement liées à la mégapole contemporaine, à sa vitesse d’accélération et de circulation. Ainsi l’histoire de la mobilité dans l’art passe-t-elle de l’illustration allégorique du mouvement à son utilisation directe comme outil d’expérience, de mise à l’épreuve du réel, d’expérimentation du réel. Cela signifie notamment que le corps mobile, celui du flâneur, est plus que jamais aujourd’hui le substrat de la mobilité dans l’art, sa véritable incarnation”.

    DEMA 2 (pour l’ensemble des ateliers)

    Objectifs: Ce cours d’histoire de l’art a pour objectif de donner aux étudiants des repères historiques et théoriques relatifs à une période courant du début des années 60 à la fin des années 80 (pour dire les choses vite : de l’oeuvre d’Yves Klein au Simulationnisme). Nous essaierons de retracer l’érosion graduelle du concept de modernité tout en nous efforçant de définir le paradigme postmoderne sur lequel s’est édifié l’art américain des années 80. Nous verrons qu’il n’est pas facile d’en situer l’origine contrairement à ce qui s’est joué avec la postmodernité architecturale telle que définie par Charles Jencks. Toute cette période de l’histoire de l’art semble en tout cas tiraillée entre un désir de ramener l’oeuvre d’art à un statut de simple objet et le désir contraire d’arracher l’art à sa réification. Nous tâcherons, exemples à l’appui, de comprendre cette ambivalence. L’étude de textes théoriques publiés par des artistes (Allan Kaprow, Jean-Jacques Lebel, Robert Morris, Robert Smithson, Art & Language, Joseph Kosuth, Vito Acconci, Adrian Piper, Peter Halley, Stephen Prina, Philippe Thomas, Philippe Parreno notamment) seront également sollicités dans cette perspective tout comme les textes de théoriciens “purs” (Lucy Lippard, Craig Owens, Hal Foster, Douglas Crimp, Rosalind Krauss, François Pluchart, Irmeline Lebeer, Charles Harrison, Nicolas Bourriaud, etc.) voire de philosophes, d’essayistes ou de sociologues (Jean Baudrillard, Roland Barthes, Gianni Vattimo, etc.) Des séquences d’actualité artistique viendront prolonger cette problématique avec des exemples empruntés à Tino Sehgal, Santiago Sierra, Simon Starling, Maurizio Cattelan, Gianni Motti, Kelley Walker, etc.

    DEMA 3 : Enjeux esthétiques de la dématérialisation de l’oeuvre d’art + l’angoisse de l’influence. Ce cours d’esthétique et d’histoire de l’art a pour objectif de donner aux étudiants des repères théoriques (en esthétique et en poïétique) adaptées à l’étude de l’art contemporain. Nous testerons différentes théories en les appliquant à l’analyse d’oeuvres (en croisant les disciplines: arts plastiques / Musique / Littérature). Le cours comprendra notamment : – Une introduction aux théories esthétiques d’Arthur Danto (ou “comment distinguer une oeuvre d’art d’un objet normal” ?) – Une sensibilisation aux enjeux esthétiques relatifs à la «dématérialisation de l’oeuvre d’art». Cette phase du cours sera en quelque sorte le négatif de la première puisqu’elle portera cette fois sur la disparition de l’objet, ou si l’on préfère, sur les effets d’invisibilité de l’oeuvre d’art; cas de figure assez fréquent depuis l’expo des “zones de sensibilité immatérielle” d’Yves Klein jusqu’à certaines réalisations actuelles de Gianni Motti, Loris Gréaud ou de Tino Sehgal. Ce type d’oeuvres semble difficilement envisageable avec les instruments théoriques de l’esthétique classique. Mais est-ce si sûr? Une analyse de l’interaction «Image / langage» Du langage, intervient-il dans la lecture de l’image ?. Nous repartirons d’un texte du théoricien américain W.J.T. Mitchell intitulé «Poésie Muette et Peinture Aveugle». Mais aussi de textes de psychologues de la perception. Nous analyserons des oeuvres qui cherchent à mettre en crise le langage que l’on cherche à utiliser pour les décrire.
    Une analyse de «l’angoisse de l’influence» et de ses effets sur l’oeuvre d’art. Nous nous appuierons à cet effet sur le livre de Harold Bloom : The Anxiety of Influence. La théorie d’Harold Bloom concerne le champ littéraire mais elle gagnerait à être étendue au champ des arts plastiques. Bloom analyse les rapports ambivalents d’amour / haine qui lient tout jeune poète à son prédécesseur. Ce jeune poète, dit-il, a le sentiment de venir «après-coup» et de devoir oeuvrer dans un champ esthétique épuisé par la poétique de son aîné. Seul un misreading (autrement dit, une lecture erronée de l’oeuvre du précurseur à la fois admiré et haï) est susceptible d’arracher le jeune poète à la stérilité créatrice. Nous étudierons ce phénomène à travers des oeuvres de Robert Rauschenberg, George Maciunas, Adrian Piper, Sherrie Levine, Mike Bidlo,John Armleder, Stephen Prina, Simon Linke, Jonathan Monk, Maurizio Cattelan, Saâdane Afif, Philippe Decrauzat, etc. Cet itinéraire théorique permettra de sensibiliser les étudiants aux théories de Walter Benjamin, Herbert Marcuse, Anton Ehrenzweig, Harold Bloom, etc. Mise en place d’un discours relatif aux travaux présentés par l’étudiant. Mettre en place une réflexion critique autour du travail de l’étudiant. Elaboration du mémoire.

    • ISA Introduction à la Sociologie de l’Art Diane-Sophie GIRIN

    OBJECTIFS :

    Saisir les mondes de l’art à travers “les lunettes” du sociologue. Appréhender le travail des artistes, les oeuvres et leur distribution dans la société avec l’approche décalée de la sociologie de l’art. Les concepts sociologiques doivent permettre aux étudiants de saisir comment ce qui se passe depuis les années 1960 dans les mondes de l’art jusqu’à aujourd’hui fait sens. Nous aborderons la question des conditions de production des oeuvres, ainsi que les notions d’auteur, d’intox, et de publics.

    CONTENU :

    Nous tenterons d’aborder dans un premier temps des notions générales du vocabulaire sociologique, qui seront les “armes” des étudiants pour analyser les informations qu’ils peuvent rencontrer au quotidien dans leur processus de production. Nous étudierons ensuite de manière plus poussée ces notions à travers une série de textes et d’articles classiques ou contemporains, pour donner une vue d’ensemble sur l’état des lieux de la littérature en sociologie de l’art. Nous essaierons également d’introduire les élèves aux méthodes de l’enquête sociologique, le travail de terrain, et les familiariser avec les méthodes de la recherche. Ces méthodes pourront servir aux élèves pour le travail de mémoire qu’ils devront réaliser à partir de la 4eme année. La réalisation d’enquête de terrain pourrait être envisagée, que ce soit lors du stage ou lors du voyage.

    REFERENCES :

    Roger Bastide, Art et société, 1997 Howard S. Becker, Les mondes de l’art, 1982 Pierre Bourdieu, Les règles de l’art, 1992 Pierre Bourdieu, La distinction, 1979 Pierre Bourdieu, L’amour de l’art, 1966 Nathalie Heinich, La sociologie de l’art, 2001 74 Nathalie Heinich, Être artiste, 1996 Raymonde Moulin, La sociologie de l’art, 1986 Bruno Péquignot, Sociologie des arts

    EVALUATION :

    Les étudiants devront individuellement ou en groupe de deux ou trois, présenter une notion, un article, un ouvrage ou une oeuvre qu’ils analyseront avec les outils présentés lors du cours. Le choix du sujet doit avant tout “servir” les étudiants pour leurs travaux. C’est une notion qu’ils pourront mobiliser pour présenter leurs travaux lors du diplôme par exemple. Les présentations devront durer au maximum 30 minutes et dans l’idéal, déboucher sur des questions à débattre avec le reste du groupe.