Exposition
Du 28 au 29 — 10h à 18h — L‘Abattoir
entrée libre
Vernissage le 27 mai à 18h
installations, seconde année, École Média Art
Lorsqu’on évoque aujourd’hui le paysage, on parle de perception individuelle et d’esthétique, mais aussi de représentation collective. Le paysage a un lien avec la nature, mais aussi avec la société. Il relève du monde de l’art, mais également de la maîtrise du territoire, de l’économie, de la psychologie ou du politique. C’est le lieu de la rencontre avec l’autre à travers la pratique des hommes qui l’ont façonné… Le paysage, c’est notre mode d’accès à la nature le plus immédiat. C’est aussi une image de soi.
Gilles A. Tiberghien, Propos recueillis par Emmanuel de Roux – Le Monde, 2001.
La perpétuelle invention du paysage…
Nous avons tendance à croire aux données des sens. Nous percevons, croyons-nous, les choses telles qu’elles sont, de manière directe, et comme ingénument. Ainsi pensons-nous percevoir la “nature” directement, intuitivement, sous la forme perceptible du paysage. Paysage et nature ne feraient qu’un, selon le sens commun. Non seulement un terme évoque généralement l’autre, mais, plus encore, ils sont communément employés l’un pour l’autre et l’identification paysage/nature nous vient tout “naturellement” à l’esprit.
Nous savons bien cependant que le paysage est un fait de culture, et, spécifiquement, de culture artistique, et que la nature, elle, est principe, et au principe du devenir et du développement, et qu’elle pourrait s’appeler tout aussi bien “élan vital”, par exemple. Mais ce savoir reste en dehors de nos pensées, étranger à nos comportements, isolé dans un compartiment du cerveau….
Anne Cauquelin, le paysage, une invention « achevée » ? – catalogue de l’exposition Michel Kenna, bnf, 2009
La notion de paysage est apparue en chine entre le IIIe et le IVe siècle. Il faudra presque mille ans pour qu’elle apparaisse en occident et devienne véritablement un sujet pour l’art. C’est ce motif qui a depuis traversé l’Histoire de l’art qu’ont interrogé les étudiants de deuxième année.
Le paysage vécu, le paysage ressenti, le paysage mental, le paysage urbain, le paysage sonore, le paysage des jeux vidéos… Les propositions multimédias proposées témoignent des multiples imaginaires que la question du paysage fait naître en chacun de nous en remettant à chaque fois en question la situation de son point de vue… .
Jacques Perconte & Pascal Mieszala