e|m|a|fructidor - affaires extérieures 2013
affaires exterieur étudiants
25 11 2013

Gentaro Murakami

Portrait étudiant

Gentaro Murakami auto-portrait

Gentaro Murakami auto-portrait

J’étais lycéen au Japon avant de venir faire mes études supérieures en France. Mon père a fait les Beaux-Arts à Dijon il y a 30 ans (1982). Cela m’a inspiré. En France l’orientation artistique est très ouverte. Au Japon, c’est très scolaire, il faut d’abord acquérir les techniques traditionnelles mais je voulais éviter un certain conformisme technique. Je dessinais depuis tout petit des traits et des pointes sur du papier. Je suis arrivé en France à Dijon il y a 3 ans et demi. Je n’ai pas été pris au Beaux-Arts de Dijon lors de mon premier essai pour des lacunes de culture générale occidentale.

J’ai tenté EMA en 2011, j’ai été pris. Je suis entré dans l’atelier stratégie urbaine/écologie urbaine. Je travaille la peinture et les volumes. J’aime beaucoup le portrait en grand format (160 x 120). On m’a parfois dit que j’avais des similitudes avec Pei Ming que j’ai rencontré lors d’un vernissage au Consortium il y a un an. J’avais le trac mais je suis allé lui parler et surprise, il connaissait mon père qu’il avait rencontré à l’école. J’ai pu lui montrer mon travail.

 

Concernant EMA, j’ai beaucoup aimé la liberté de la première année. J’ai pu travailler des choses que je n’avais jamais pratiqué. J’ai fait des installations, c’était une année de découverte. Lors de la deuxième année, il y a plus d’échanges, j’ai eu moins de temps pour créer. Aujourd’hui en troisième année, on travaille de nouveau plus librement. Il faut choisir et développer un projet plus personnel. J’ai deux axes de travail principaux :

 

  •        Tokyo sur Saône au 24 Fructidor où j’ai décidé de mélanger l’architecture japonaise au paysage français. C’est une métaphore pour parler de ma présence en France et la façon dont on doit s’intégrer, ce qui n’est pas facile. Je suis arrivé avec beaucoup de fantasme sur l’éducation, la société française et son environnement social. Tout cela nourrit un imaginaire utopique matérialisé sous la forme d’éléments architecturaux réels que je construis sous la forme d’une fresque (techniques de gravure).

 

  •        Portraits : je pense qu’on peut mettre un concept dans chaque portrait puisqu’on me dit que mon style peut-être rattaché à des artistes existants, mon objectif pour cette année est de développer mon propre style. J’aime l’idée de suivre l’esthétique qui est une composante fondamentale d’une création, jusqu’au montage du châssis d’une toile. Les gens ne le voient parfois même pas mais pour moi tout compte. J’ai parfois l’impression qu’ici, en France, on donne plus d’importance au concept et si la réalisation est imparfaite ce n’est pas grave. J’ai un peu l’impression d’être dans une école de philosophie ! Je crois qu’au Japon forme et fond sont à égalité d’importance.

 

Lors de mon année, j’aimerais découvrir une autre école d’Art. Je me spécialise vraiment dans la peinture et ce n’est pas à Chalon que cette technique est la plus développée. Concernant un futur en France ou au Japon, c’est difficile de répondre mais j’aime le fait d’être étranger dans un pays afin de voir et d’être vu différemment.

 

Un axe important dans ton travail ?

Le passé est important et je souhaite toujours m’en nourrir pour raconter le présent. Il y a toujours à apprendre du passé. Le nouveau a souvent déjà existé, c’est étonnant. Je préfère l’imaginaire au figuratif. Je projette des connaissances et des idées en dessin.

portrait d'Helen Keller : " W.A.T.E.R."

portrait d’Helen Keller : ” W.A.T.E.R.”

 

 

10 07 2013

Aspasia Mariana Santo Melo

Portrait étudiant

Aspasia Mariana Santos est une étudiante brésilienne accueillie à l’EMA en 4ème année.
Enthousiaste et productive, elle souhaitait faire part de son expérience à l’école et de son projet artistique alimenté par les cours et projets offerts par l’école.

« EMA, pour moi c’est d’abord la rencontre d’Armando Menicacci, professeur de danse et nouvelles technologies dans un cours intitulé Danse et Pensée à Fortaleza au Brésil qui est aussi enseignant à EMA.

J’adore Fortaleza que je ne pensais pas quitter pour une autre ville, mais notre connexion avec la France et la danse est telle que je devais saisir l’opportunité d’étudier ailleurs. Il m’a proposée EMA Fructidor pour la liberté de faire des recherches et d’expérimenter. L’université Paris 8 était un choix alternatif mais en 2011 Armando m’a invitée à découvrir EMA et j’ai eu comme une révélation. Les gens, la ville. Je n’aime pas trop Paris où l’on peut se sentir étouffé parfois. Ici, à Chalon, il y a plus de proximité. La taille de l’école me plaît et c’est un atout pour la liberté de création. La manière d’enseigner est complètement différente de mon expérience brésilienne. Ici on encourage la création en nous responsabilisant. L’aspect nouvelles technologies est très important ici et cela me plaît beaucoup, c’est un axe fort dans mon travail.

Je travaille en ce moment sur trois grands projets :

  • Une installation interactive en collaboration avec Armando (présentée au Consortium dans les 6 et 7 juin derniers). C’est une vidéo de Gene Kelly, qui se met à danser des claquettes uniquement quand les gens dansent devant l’installation. Et il chante (« Singing in the rain ») uniquement quand on chante ou émet un son. Cela permet de chanter et danser avec Gene Kelly. Le message que je souhaite fairepasser est que : pour faire bouger les choses il faut commencer par bouger soi-même.
  • Un projet plus personnel danse et vidéo intitulé #Hiver et #Printemps, réalisé l’hiver dernier car j’avais un besoin vital de créer car il faisait très froid et je ne connaissais très peu de monde. J’avais la « saudades », une forme de mélancolie joyeuse, qui est un terme qui n’existe qu’en portugais et qui ne trouve pas de traduction. Je souhaitais créer une connexion entre l’humain et la proposition artistique dans une forme performative. Ces films seront diffusés au Festival international de Rio et à la biennale internationale de danse à Fortaleza.
  • Mon dernier travail s’appelle arobase (@). C’est une relation entre la danse et la lumière noire. Ce travail est basé sur le texte d’un auteur de Fortaleza, Ricardo Guilherme. Je souhaite mêler le théâtre, la danse et les nouvelles technologies. Je veux monter un spectacle, le peaufiner à Fortaleza (je rentre cet été pour quelques mois) et revenir pour le présenter. C’est mon travail personnel de fin d’études.

Mon mémoire de fin d’études est basé sur la relation du corps et la vidéo. Tout repose sur la danse, un corps qui pense l’espace pour la danse. »

Aspasiamariana.tumblr.com site de recherche à l’école

www.osdois.orgsite personnel de tout mon travail

affaires exterieur enseignants
23 03 2013

La Fabrique des Possibles

Bas Jan Ader, Richard Baquié, Katinka Bock, Marinus Boezem, Bernard Borgeaud, Fouad Bouchoucha, Rémi Bragard, Stanley Brouwn, Marcelle Cahn, Guy de Cointet, Gino de Dominicis, Anthony Duchêne, Marc Étienne, Buckminster Fuller, Dan Graham, Yves Klein, Nicolas Floc’h, Bertrand Lamarche, Antti Lovag, NG, Panaramenko, Yannick Papailhau, Evariste Richer, Guy Rottier, Bettina Samson, Roman Signer, Kees Visser.

du 23 mars au 26 mai 2013
FRAC Provence Alpes Côte d’Azur
20, bd de Dunkerque — 13002 Marseille

www.fracpaca.org

14 03 2013

Paint it black

Dove Allouche, Iñaki Bonillas, Mario Garcia Torres, Francesco Gennari, Joachim Koester, Bertrand Lamarche, Benoît Maire, Ralph-Eugene Meatyard, Helen Mirra, Gianni Pettena, Evariste Richer, Ben Rivers, Margaret Salmon, Bettina Samson, Wolfgang Tillmans

du 14 mars au 12 mai 2013
Le Plateau
Place Hannah Arendt — 75019 Paris

www.fracidf-leplateau.com

27 02 2013

Le Grand élastique

Evariste Richer
du 27 février au 20 mai 2013
PALAIS DE TOKYO
13, av. du Président Wilson — Paris

« Certaines oeuvres sont comme autant de voiles opaques et de surfaces de
projection pour l’imaginaire
. »
Evariste Richer

Evariste Richer poursuit le programme « Bibliothèque d’artiste » du Palais de Tokyo. Chaque saison, un artiste est invité à réaliser une exposition qui donne accès  à un espace qui n’existe que par et dans son esprit en mettant en scène les connexions implicites de son univers mental. Ce programme permet de découvrir sa sensibilité et d’être au plus près de l’acte créateur. « L’une des meilleures manières de recréer la pensée d’un homme : reconstituer sa bibliothèque », écrit Marguerite Yourcenar dans les Carnets de notes des Mémoires d’Hadrien.

Deux aventures scientifiques issues des XVIIIe et XXe siècles se croisent. Lors de la chute accidentelle d’une calcite, l’abbé René Just Haüy constate la continuité moléculaire reliant ses fragments épars à leur ensemble d’origine, point de départ de sa typologie des espèces minérales. Les progrès de l’optique entre les années 1930 et 1950 permettent de produire des photographies fidèles du ciel et une mise au carreau cartographique des nébuleuses de Magellan. Au sein de son exposition où l’atelier devient observatoire, Évariste Richer juxtapose l’enfoui minéral et le lointain céleste afin d’éprouver, en un va-et-vient permanent, le continuum qui relie ces visions fragmentées et englobantes.

palaisdetokyo.com/fr/exposition/bibliotheque-dartiste/evariste-richer

22 02 2013

Continuum

Evariste Richer
du 22 février au 23 mars 2013
Abdijstr 2a Rue de l’ Abbaye
1000 Brussels, Belgium

www.meessendeclercq.be

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