No More Boring Art
Studio C
Workshop avec Davide Bertocchi
du 18 au 22 nov 2013
L’idée de départ du workshop se situe précisément dans cette célèbre pièce de John Baldessari de 1971. Dans les conséquences imprévisibles que ce statement nous réserve encore aujourd’hui. Nous allons analyser le potentiel des propositions générées par ce principe en adoptant une approche de travail qui mette en valeur principalement le plaisir, l’énergie, la passion, la participation, l’expérience et l’expérimentation. Comme disait Alighiero Boetti: “Mettere al mondo il mondo”… Mettre au monde le monde !
Ça nous amènera à pouvoir réfléchir sur ce que l’artiste doit – peut faire… Le potentiel des choix… L’engagement envers son public, le “quoi faire ?”, comment réaliser et comment montrer les idées… Et autres questions cruciales.
Zeitlos(e) / Intemporel (Colchique)
Atelier Bandes Passantes
Workshop avec Vincent Voillat
du 21 au 24 mai 2013
Le titre de ce workshop fait directement référence à une exposition d’Harald Szeeman qu’il réalisa en 1988. Il s’agit d’une exposition de sculpture où le choix des œuvres est grandement déterminé par l’espace d’exposition lui-même.. « […] le titre et le choix ont été dictés par l’inspiration née de l’espace, par « l’instantanéité » : six secondes en fait. »
Il est donc question de l’espace et de temporalité également : de l’extrême concentré vers l’illimité, le temps lointain, l’éternité. « Zeitlos » n’est pas une exposition thématique.
« L’exposition veut la création d’une zone de poésie au travers de projets uniquement artistiques, elle est l’invitation à une promenade à travers le pays des styles vers le sommet des éminences sur lesquelles, malgré les différentes formes de revendication du pouvoir, règne une espèce de calme olympien »
« Dans Zeitlos, l’abandon de l’autonomie de l’œuvre d’art vient avec le désir de la création parallèle d’un paysage de sculptures dans un espace clos[…] »
« Zeitlos ne fait guère parti du langage courant,[…] le mot n’apparaît que comme nom d’une plante, le colchique d’automne. Elle est intemporelle, parce qu’elle ne fleurit pas à la bonne époque (en français, le mot « colchique » vient de Colchide, le pays de l’empoisonneuse Médée) : trop tôt , trop tard, à temps, elle fleurit simplement, la zitelosa, très proche de la beauté imaginée d’une exposition imaginée, riche de symétries et d’entropies. »
L’enjeu du workshop, consistera à construire une exposition/ performance en fin de semaine. Chaque œuvre produite par les étudiants, viendra prendre place dans un environnement d’exposition déterminé, pensé comme un écho-système. Chacune d’elle sera autonome, mais toutes dialogueront avec les autres afin de crée un paysage complets. Toutes les propositions questionneront l’espace dans lequel elles apparaîtront, et toutes auront un lien avec le temps, une temporalité propre.
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Vincent Voillat est artiste plasticien. Il a étudié à l’Ecole Régionale des Beaux-arts de Grenoble et au Fresnoy, studio national des arts contemporains. A côté de son activité de vidéaste, il dirige la conception des installations produites par le collectif MU depuis 2004 et intervient dans les ateliers MU en tant que scénographe. Il mène depuis la même année des ateliers vidéo à la Maison du Geste et de l’Image.
Aubes
Atelier Bandes Passantes
Workshop avec Jacques Perconte
du 25 février au 1er mars 2013
« Imaginons un œil qui ne sait rien des lois de la perspective inventée par l’homme, un œil qui ignore la recomposition logique, un œil qui ne correspond à rien de bien défini, mais qui doit découvrir chaque objet rencontré dans la vie à travers une aventure perceptive. »
Stan Brakhage, Métaphores et vision
Se déplacer, s’ouvrir, être prêt à ce qu’il se passe quelque chose, le voir, travailler avec, le pousser… Cette aventure plastique que nous allons vivre pose la question du sens de la fabrication des images en mouvement, vidéos, films, ou toutes autres formes à inventer.
L’opération, l’histoire, ne doit pas être conduite par les outils, ce n’est pas la caméra qui fait l’image, pas la station de montage ou de postproduction qui fait le film, pas le vidéoprojecteur qui donne à voir… technique, technologie, culture… : autant d’écueils que de pistes.
Le film argentique opère par la magie chimique une réaction à l’univers. Chaque photogramme est une empreinte lumineuse du monde fixée sur une concentration identique de sels d’argent répartis dans le plus naturel des chaos. L’impact de la lumière au travers du défilement pelliculaire soutient à chaque nouvelle image la création d’un écho matériel unique du fragment de temps.
L’arrivée des capteurs photoélectriques puis numériques, l’informatisation des appareils d’enregistrement à finalisé le projet de déconnexion entre l’homme et la nature. Les images, les sons ne sont plus que des synthèses mathématiques de l’univers. Et l’infini des formes se retrouve contraint dans les limites physiques de la résolution des capteurs.
« Nous atteignons la fin de l’ère de la vision optique »
Bill Viola
Dans ce paradoxe du numérique, l’acte de création ne va plus de soi. L’effort de l’action doit être de plus en plus grand. L’intention de plus en plus forte. La relation avec les outils de plus en plus vive. Contre l’idée que le geste politique se résume à la manifestation, l’acte de création doit puiser ses forces dans le monde. Cette semaine il sera question de capter cette énergie, de la puiser dans la nature.
«Je déroule lentement la peinture et tandis que je l’observe,
je m’avance dans une étendue sans limites de tous les côtés
et qui m’ouvre ce sentiment de l’infini que le ciel inspire en moi.»
Zong Bing (375,443)
Explorations intrascolaires
Studio M
Workshop avec Michaël Sellam
du 18 au 22 nov 2013
“L’habitat et le lieu de la créativité humaine, il ne doit pas être misérable ! Les gens sont malheureux à mourir dans ces appartements ! L’habitat est l’une des expressions les plus importantes et les plus élémentaires de leur sens artistique. Le sens artistique est aujourd’hui perturbé comme il ne l’a jamais été !”. J.Beuys
Si l’on peut considérer qu’un individu passe son temps entre un lieu domestique, personnel et un espace institutionnel, partagé ; un étudiant en école d’art s’approprie son espace de travail, devient un réel habitant d’une école. Le corps culturel, social, politique, technique d’un lieu d’enseignement est à discuter à travers les expériences de chacun, en fonction de leurs observations, peut-être que certaines zones de l’école peuvent être pointées, réparées ou ré-agencés. Dans son livre Après la finitude, Quentin Meillassoux écrit : “Ôtez l’observateur, et le monde se vide de ses qualités sonores, visuelles, olfactives, etc., comme la flamme se “vide” de la douleur une fois le doigt ôté”.
Corps Intéractifs
e|m|a|nifesto
ICI L’ONDE
Installation et Performances multimédia
Du 5 au 7 juin – 14h à 18h (installation)
Le 7 juin à 18h (performances)
Le Consortium – Dijon
Entrée libre
L’Atelier de recherche Corps Interactifs, encadré par Jamie Jewett, chorégraphe américain du Media Lab de Browns University, à Providence et Armando Menicacci, musicologue spécialiste de l’interaction corporelle de l’Université Paris VII, travaille sur la question de la place du corps dans l’art, depuis sa figure peinte à la Renaissance jusqu’aux systèmes de capture du mouvement les plus sophistiqués (réalité augmentée, mapping, nouvelles interfaces…). Pour le temps fort Zen, il propose une installation interactive (le dispositif Haptomat) à laquelle vous êtes conviés à participer pour jouer à créer un nuage plastique et plusieurs séances de chorégraphies in progress, interprétées par les étudiant(e)s de l’Ema Fructidor.
Ateliers de recherche Corps Interactifs de l’École Média Art Fructidor de Chalon-sur-Saône
direction artistique : Jamie Jewett (chorégraphe) et Armando Menicacci (musicologue)
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Coproduction Why Note, Motion Method Memory / Le Consortium, avec l’appui des ressources de l’EMA | FRUCTIDOR
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Entrée libre