WORKSHOPS | SESSION JANVIER – FÉVRIER 2024

 

HOW TO MAKE A BAND  | Beatrice Marchi

Le workshop propose l’application de la méthode du pédagogue théâtral Jacques Lecoq, qui identifie dans la révélation de l’erreur un potentiel de connexion entre l’acteur et le public, en tant qu’outil pour la pratique artistique.

Au cours de l’expérience, les participants seront guidés dans la création d’un groupe imaginaire, formé par l’intégration de différentes expressions artistiques interconnectées. 

L’utilisation de la métaphore du groupe sert de clé interprétative, offrant aux étudiants un moyen d’activer des collaborations et des interactions entre leurs diverses pratiques artistiques. Les participants seront orientés vers la création d’avatars, d’alter ego ou de clowns avec lesquels ils pourront construire des personnages hypothétiques et des membres du groupe fictif. Ces derniers seront présentés à tra vers des modes expressifs adaptés aux préférences artistiques des étudiants, qui pourront varier entre vidéos, performances, installations, sculptures, sons ou peintures. 

Les étudiants sont invités à apporter leur propre matériel (vêtements, objets ou projets artistiques inachevés) qui sera transformé lors de l’atelier en costumes, accessoires et/ou projets collaboratifs. Pendant l’atelier, la communication se fera principalement en anglais.

Beatrice MARCHI

DU POEME A UNE CONSTELLATION  | Emmanuelle ROSSO

Du poème à une constellation  

A partir d’une sélection de poèmes, donner de l’ampleur, du mouvement et des couleurs aux mots sur le  papier. En travaillant par fragments, se servir d’aquarelles et d’encres comme un révélateur d’images  enfouies. Puis, par la mise en espace, conquérir l’architecture pour former une constellation de poèmes  visuels.  

Présentation : 

A partir de poèmes, extraire des mots, jouer avec, les recomposer, sentir l’énergie du poème, Comment  habiter le mot par la couleur ? En associant étroitement le mot, la graphie, l’espace et la mémoire, nous  allons libérer le poème de sa page et lui donner une nouvelle dimension. Pendant trois jours, vous  explorerez tel un-e archéologue dans sa propre quête, en utilisant la peinture comme un outil pour  extraire des « images – vibrations » enfouies. Nous arpenterons le papier comme un territoire poétique,  sa trame, sa densité, sa résistance, observateurs de nos gestes, sous un angle attentif, capturant  fluidité, lignes, lumières, et dynamiques colorées pour révéler des « lieux intérieurs ».

Ce laboratoire  sera nourri chaque jour de lectures de poèmes, ponctués de partage de souvenirs et de balades « l’œil  aiguisé ». 

Emmanuelle ROSSO

 

TOUXTES RESPONSABLES  | Bruno Serralongue

Le workshop explorera, par la pratique, la question de la participation. La photographie a  longtemps, est continue à être, accusée de manipuler les personnes photographiées, de les transformer  en objets. L’histoire du médium est effectivement remplie d’exemples de photographies volées ou  réalisées sous la contrainte (photos judiciaires, coloniales) ou bien sans que les personnes  photographiées ne puissent s’opposer à la photographie car iels sont dans des situations particulières qui  relèvent de l’information (photographie de presse). 

Aujourd’hui, dans la lignée des études post-coloniales, une réflexion se fait jour sur la question  de la participation des personnes photographiées et donc de la co-responsabilité des photographies  produites. Le temps mythologique du « chasseur d’images » héros solitaire de la modernité, à l’image  d’Henri Cartier-Bresson, semble enfin révolu, mais que s’ouvre-t-il à nous ? Dans le même temps, les  nouvelles possibilités offertes par l’Intelligence Artificielle ne viennent-elles pas saper ce salutaire travail  de réévaluation de la participation de l’autre ?

Bruno SERRALONGUE

 

CENTRE INTERNATIONAL DE CREATION PERMANENTE  | SIROT Victor

Durant cinq jours vous constituerez à vous tous.tes un Centre International de Création Permanent. Ce projet, déjà réalisé par Robert Filiou et Georges Brecht à Villefranche-sur-mer en 1965 tend à mêler  l’art à la vie à partir du principe d’équivalence : Bien-fait/Mal-fait/Pas-fait*.

De manière collective et graphique vous tenterez de répondre aux trois questions suivantes : 

« l’art est ce qui rend … plus intéressante que l’art »  

« … est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art »  

« l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que … » 

Pour cela, vous travaillerez exclusivement hors des murs de l’école durant les matinées. A travers des actes de collecte de textes, d’images et/ou de témoignages vous composerez un corpus  d’éléments répondant à ces questions. Cette matière graphique viendra ensuite être re.composée et  façonnée dans un travail de mise en page et d’édition au sein de l’EMA les après-midi. 

Imprimée en risographie, cet objet graphique viendra ensuite être diffusé aux chalonnais.ses durant les  deux marchés hebdomadaires (mercredi et vendredi).

Chaque jour, un lot d’images choisies sera imprimé sous forme d’affiches grand format et réinjecté dans  la ville. Un rendu à la ville de ce qui a été capté dans la ville.

* Proche des idéaux de Fluxus, Filliou cherche à fusionner l’art et la vie et met l’accent sur la notion de  création permanente, matérialisée grâce au « Principe d’équivalence » : « il est équivalent qu’une œuvre soit bien faite, mal faite ou pas faite ».

Victor SIROT

2024-01-29T16:42:17+01:00 janvier 16th, 2024|Autre|